jeudi 25 septembre 2008

Externaliser les RH : solution idéale ?

L'externalisation touche actuellement, après les secteurs informatique et comptable, le secteur des ressources humaines. Une délocalisation qui séduit par son coût réduit. D'après un sondage récent de Markess, 45 % de 400 entreprises sondées en France y ont recours (soit une croissance de 12 % par rapport à l'année dernière). Vu les difficultés liées au secteur de la paie, les entreprises sont tentées de confier ce défi à une société externe basée à l'étranger. Philips France, en agissant de la sorte, a économisé 12 % de son coût global annuel. Par contre, dans les autres secteurs des RH, comme l'administration du personnel, la gestion des temps et des activités, le recrutement, la formation... l'externalisation est moins souhaitée (moins du quart des entreprises interrogées y ont recours).

Externaliser ou non ? Le choix résulte d'une mise en balance entre les coûts et les avantages, dans laquelle interviennent la stratégie, le contexte social et la fréquence du processus (des recrutements fréquents par exemple). Après analyse, l'externalisation n'est pas toujours la bonne solution. D'autant que des précautions s'imposent : il ne faut externaliser que des processus identifiés et rodés au préalable en entreprise. Solution intermédiaire pour certaines entreprises : faire appel à un CSP, centre de services partagés, qui regroupe des services RH dispersés sur un intranet RH, avec un gain de productivité intéressant.

Michelin a ainsi regroupé le traitement de la paie, auparavant réalisé sur ses 25 sites et a réalisé une économie d'un tiers d'effectifs, sans licenciement. Enfin, certaines entreprises délocalisent dans un CSP ou chez un prestataire situé dans un pays à bas coûts, pour les tâches simples, les tâches complexes demeurant dans le pays d'origine. Inconvénients : les managers qui doivent affronter les demandes RH auparavant adressée au service ad hoc, la crainte d'une dégradation du service RH par les syndicats, due à la méconnaissance du droit français notamment, une déshumanisation des relations (contacts limités aux mails). Néanmoins, il semble que l'externalisation s'étendra encore ces prochaines années.

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