dimanche 13 décembre 2009

Formation professionnelle : les organismes collecteurs se défendent



Le rapport de l'Igas et de l'IGF sur la gestion financière de la formation professionnelle est critiqué par les organismes concernés. A l'inverse, le Centre des jeunes dirigeants dénonce le « gaspillage » du système.

Sévère, le rapport de l'Inspection générale des finances et de l'Inspection générale des affaires sociales sur la gestion financière de la formation professionnelle, révélé il y a une semaine par « Les Echos », suscite des réactions. Hier, les responsables de l'Agefos PME, qui présentaient la dix-septième édition du baromètre sur les TPE et les PME, ont critiqué la démarche des auteurs. Destiné à aider à la préparation des décrets de la loi sur la formation professionnelle, « il ne s'agit pas d'un rapport de contrôle, donc il ne comporte pas de réponses contradictoires » des organismes mis en cause, relève Joël Ruiz, directeur général du premier organisme gestionnaire des fonds de la formation professionnelle.


« Agressif et très négatif »
 
L'Agefos PME affirme ensuite ne pas être directement concerné par les critiques émises : « Nous sommes sans doute l'un des organismes qui a été par le passé le plus contrôlé, ce qui nous a sans doute aidés à nous adapter. » Selon Joël Ruiz, le rapport critique des pratiques qui « appartiennent au passé » et propose des solutions non souhaitables. A commencer par l'idée d'externaliser la gestion de la trésorerie des organismes collecteurs (Opca) ou bien encore celle consistant à « lisser la collecte des fonds ». « Tous les Opca ne fonctionnent pas de la même manière. La logique financière ne doit pas aboutir à un arbitraire juridique », affirme encore Joël Ruiz.

L'Agefos PME n'est pas le premier à réagir aux conclusions de ce rapport qui avait été commandé par la ministre de l'Economie, Christine Lagarde, et le secrétaire d'Etat à l'Emploi, Laurent Wauquiez. Le comité paritaire national pour la formation professionnelle (CPNFP) l'a fait avec véhémence : « Sur la base des éléments partiels dont ils ont eu communication, les partenaires sociaux s'étonnent que, d'une part, le rapport ne réponde qu'en partie à la lettre de mission et, d'autre part, aille nettement au-delà. » Et de critiquer le fait que le document formule « des jugements d'opportunité en ce qui concerne la gestion paritaire de la formation professionnelle, dans une tonalité délibérément agressive ». Quant à Yves Hinnekint, directeur d'Opcalia, il jugeait hier le rapport « agressif et très négatif ».

A l'inverse, à la lecture du document, le Centre des jeunes dirigeants juge « une fois de plus confirmé l'énorme gaspillage que représente aujourd'hui la formation professionnelle en France. Actuellement, tous les dispositifs d'accompagnement du parcours professionnel sont financés séparément entre formation, retraite et chômage. Il s'agit désormais de fusionner ces dispositifs et de généraliser des “miles ” acquis par le travail et attachés à la personne », explique Gontran Lejeune, président du CJD


Source : Formation professionnelle : les organismes collecteurs se défendent, Les Echos, C.F., le 9 décembre 2009. Pour accéder au rapport en question : cliquer ici.

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