samedi 2 janvier 2010

L’avenir appartient à ceux qui savent anticiper






Je vous invite à prendre connaissance de l'ouvrage complet ci-contre. Comme petit teaser pour 2010, je vous livre ci-dessous deux extraits de l'excellente présentation de cet ouvrage faite par Jean-Paul Cadet. Vous pouvez d'ailleurs télécharger cette note de lecture en PDF en cliquant ici ou en allant là.


Il est de bon ton d’afficher une ambition prospective dans le champ de la relation formation-emploi-travail. Depuis l’époque de la planification, l’Etat n’a cessé d’initier des travaux visant à prévoir, à anticiper ou à pronostiquer l’avenir quantitatif ou qualitatif des emplois pour tenter d’ajuster l’appareil de formation. Aujourd’hui, il perpétue pleinement cette tradition à travers notamment les travaux du Conseil d’analyse stratégique et de la Direction de l’animation de la recherche, des études et de la statistique du ministère de l’emploi (CAS-Dares, 2005). Acteurs de plus en plus agissants dans le champ, les régions et les branches professionnelles entendent également connaître de mieux en mieux l’avenir des formations et des emplois par le biais de leurs observatoires : les Observatoires régionaux de l’emploi et de la formation (OREF) pour les premières et les Observatoires prospectifs des métiers et des qualifications (OPMQ) pour les secondes. Les entreprises, et plus largement les organisations, se préoccupent elles-mêmes de plus en plus de prospective en matière de gestion des ressources humaines. La gestion prévisionnelle des emplois et des compétences (GPEC) est d’ailleurs devenue, après plusieurs années d’expérimentation et de tâtonnement, une pratique obligatoire pour les plus grandes d’entre elles. La nouvelle crise de l’emploi ne semble pas aujourd’hui entamer le mouvement. Bien au contraire, elle conduit à dénoncer le court-termisme et l’imprévoyance de certaines formes de gestion, et à explorer plus que jamais le futur en matière d’activités et de compétences, ne serait-ce que pour en sortir le mieux possible.

[...]

Présentés au sein de la seconde partie de l’ouvrage, les exemples d’application attestent amplement de la robustesse conceptuelle et méthodologique de la PM, de même que de sa grande souplesse, puisque ces exemples portent sur des univers très différents, aux enjeux extrêmement variés. Tantôt, ils concernent un espace inter-organisationnelle (un territoire ou une famille professionnelle), tantôt une simple organisation. Concernant ces applications, il faut surtout souligner la qualité des résultats produits et plus particulièrement la portée heuristique de nombreux scénarios élaborés. Pour ne prendre qu’un seul exemple, celui de l’étude prospective ayant porté sur les métiers de la fonction ressources humaines, tout un ensemble de scénarios essentiels pour la compréhension de leur dynamique a pu être mis en évidence. Certains étaient sans doute prévisibles, comme le rôle croissant de l’informatique dans l’exercice de ces métiers, l’ouverture internationale accrue de la fonction ou la poursuite du développement de la gestion par les compétences au sein des firmes, avec ce qu’elle implique pour la professionnalité des gestionnaires en ressources humaines. D’autres scénarios apparaissaient moins prévisibles, telle la judiciarisation de la fonction ou encore son externalisation à grande échelle, non plus limitée de ce fait à la paye.

Source : Revue Formation Emploi, Jean-Paul Cadet, L’avenir appartient à ceux qui savent anticiper, Présentation de l’ouvrage  de 2009 de Luc Boyer et Aline Scouarnec La Prospective des Métiers, Éditions management & société, collection « Questions de société ».

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