vendredi 16 avril 2010

RH 2.0 : Entreprises et réseaux sociaux, entre risques et opportunités

A l’occasion de la Conférence Annuelle Réseaux Sociaux et Entreprises conçue et réalisée par Development institute international (Dii) le 8 avril 2010, Shéhérazade Semsar-de Boisséson, Managing Partner de Dii, a présenté une étude (1) exclusive menée auprès de 350 cadres dirigeants de grandes entreprises. L’occasion de revenir sur l’enjeu que représentent les réseaux sociaux pour les entreprises.

Avec un milliard d’utilisateurs attendus pour 2012, la montée en puissance des réseaux sociaux sur Internet bouleverse les modes de communication et abolit la séparation entre sphères privée et publique, professionnelle et personnelle. A la fois porteurs d’opportunités indéniables mais aussi de risques, les réseaux sociaux constituent pour les entreprises un chantier transversal impactant toutes les directions et qui s’avère difficile à maîtriser. Ainsi 76 % des professionnels interrogés jugent les impacts des réseaux sociaux sur les entreprises « relativement importants » ou « importants ».
 
Une question de confidentialité
Les risques d’image et de réputation arrivent en tête des préoccupations avec 87 % des réponses, puis les risques de divulgation d’informations confidentielles avec 63 % des résultats, tandis que le temps passé par les salariés sur ces réseaux pendant leurs heures de travail recueille 47 % des réponses.

« L’exposition accrue et non contrôlée des entreprises et des marques sur ces réseaux, avec en première ligne la présence des collaborateurs, les rend effectivement plus vulnérables aux risques de réputation et de divulgation de données confidentielles », souligne Shéhérazade Semsar-de Boisséson.

Les entreprises commencent donc à se prémunir contre ces menaces : 41 % des professionnels interrogés ont connaissance qu’il existe dans leur entreprise des mesures de protection pour limiter les risques liés aux réseaux sociaux.

Une opportunité de recrutement
51 % des professionnels interrogés ont connaissance que leur entreprise utilise les médias sociaux sur Internet, avec pour objectifs principaux : le recrutement de collaborateurs, la notoriété, la prospection et la fidélisation de clients, ainsi que la communication directe avec les consommateurs et l’animation de communautés.

Les réseaux sociaux offrent un bassin d’audience large à faible coût et permettent d’améliorer l’image de la marque et l’engagement du consommateur vis-à-vis de la marque ou du produit.

L’émergence du Community Manager
Tandis que les directions communication et marketing sont celles qui en priorité s’occupent du chantier, les services juridiques et sécurité sont mobilisés et essayent de contenir et maîtriser les risques de la présence de l’entreprise sur les réseaux sociaux.

D’ailleurs 34 % des professionnels interrogés ont connaissance qu’il existe une équipe dédiée à ce chantier dans leur entreprise. Cette équipe peut être un groupe de travail multi métier qui réunit les compétences complémentaires de la communication, du marketing, du juridique… On note aussi l’émergence de cellules de Community Management au sein de certaines sociétés.

Enfin, « un certain nombre de grandes entreprises ont mis en place ou sont en train de mettre en place des réseaux sociaux internes pour éviter la divulgation d’informations confidentielles ou stratégiques et les discussions entre collègues sur les réseaux sociaux publiques et ouverts », conclut Shéhérazade Semsar-de Boisséson.

(1) Parmi les sources de cette étude, près de 100 interviews ont été effectuées auprès de Directeurs Communication, Marketing, Juridiques et Propriété Intellectuelle pour préparer le programme de la Conférence Annuelle Réseaux Sociaux et Entreprises conçue et réalisée par Development institute international (Dii). En complément une enquête anonyme auprès de 350 cadres dirigeants a été menée, via email, au mois de mars 2010 dont voici la répartition des fonctions ayant répondu : Marketing 30% ; Communication 22% ; Juridique 15% ; Technique 5% ; Ressources Humaines 5% ; Autres 23 % dont Directeurs Généraux, Corporate projects, Achats, Commerciaux, Finance, Risques, Veille Stratégique, Contrôle,…

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